dimanche 22 janvier 2012

L'Aurore, de Nicolas Bernier


Une fois n'est pas coutume, j'aimerais ce mois-ci vous présenter deux extraits musicaux, oeuvres d'un seul compositeur, Nicolas Bernier (1665-1734). Né à Mantes, il travailla à la cathédrale Notre-Dame de Chartres et Saint-Germain l'Auxerrois avant de prendre la suite de Marc-Antoine Charpentier à la Sainte-Chapelle. Comptant parmi ses protecteurs le Régent, Philippe d'Orléans, il fut nommé en 1723 sous-maître de la Chapelle royale, et nous laisse un répertoire principalement religieux.





Simon Vouet
Les muses Uranie et Calliope
Vers 1634
Washington, National Gallery of Art.

Parmi ses oeuvres profanes figurent  les divertissements des Nuits de Sceaux, composés pour la duchesse du Maine, belle-fille de Louis XIV. Fantasque et extravagante, cette petite-fille du Grand Condé organisait dans son château de fastueuses fêtes nocturnes organisées autour d'un thème, généralement celui de la Nuit. Les pièces musicales de Bernier sont les compositions les plus complètes qui nous restent de ces festivités. Le premier extrait, un "menuet de musette", est issu du divertissement Apollon ou le Dieu du jour. Le second provient de l'Aurore. Voici les paroles de cet air du rôle-titre :

Muses, vous dormez encore !
Eveillez-vous à ma voix !
Oubliez-vous que l'Aurore
Sur vous eut toujours des droits ?
Il n'est rien que je préfère
A la douceur de vos sons.
Les ris et les jeux pour plaire
Ont besoin de vos leçons.

Les divertissements de la duchesse du Maine sont ici interprétés par Les Folies Françoises, dirigées par Patrick Cohën-Akenine. L'Aurore est chantée par Gaëlle Mechaly, dessus.

Hébé

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